La Princesse de Babylone de Voltaire

la princesse de babyloneTitre: La Princesse de Babylone

Auteur: Voltaire

Epoque/ Mouvement: XVIIIe siècle (1768) – Les Lumières

 

La Princesse de Babylone est un conte oriental qui raconte l’histoire de Formosante, la princesse de Babylone et d’Amazan. Par amour, l’un et l’autre parcourent un monde « légendaire », reflet de l’Europe du XVIIIe siècle. C’est l’occasion pour Voltaire d’exposer les différents peuples et régimes politiques européens avec humour, ironie et imagination.

J’aime particulièrement les contes orientaux. Leur univers chatoyant, exotique et voluptueux constitue toujours pour moi une source de rêverie. Ce conte s’inscrit dans cette tradition comme Zadig (de Voltaire) ou encore Les Lettres Persanes (de Montesquieu). Et comme ces deux autres oeuvres, La Princesse de Babylone est un conte philosophique où sont développées les réflexions caractéristiques des Lumières (la justice, les régimes politiques, les moeurs, …).

Le début est extrêmement plaisant et agréable à lire. On y découvre la princesse Formosante (de formosa, en latin, la beauté) qui est la plus belle des jeunes femmes. Son père veut la marier et pour cela organise un concours au cours duquel les participants devront réaliser des défis annoncés par un oracle. Évidemment, rien ne se passe comme prévu et Formosante tombe éperdument amoureuse d’un jeune inconnu, un simple berger issu du peuple des Gandarides. Il est accompagné par un oiseau qui parle et qui se révèle être un phénix et chevauche une licorne. Tout cela est digne des Mille et unes nuits !

Après une série de rebondissements, la princesse part à la recherche du bel inconnu et découvre le pays utopique des Gangarides. Voltaire peint alors une civilisation idéale, modèle de vertu, d’égalité et de justice. Mais à la suite d’un quiproquo amoureux, l’errance des deux jeunes gens reprend de plus belle et les conduit en Europe.

Ils passent successivement par la Chine, la Scythie, la Scandinavie, les pays bataves, Albion (l’Angleterre), Paris, l’Espagne, l’Italie… Avec son humour légendaire, Voltaire dresse le portrait de ses contemporains et dénonce les travers des différentes sociétés et régimes politiques. Cependant, le parcours européen se construit sur le mode répétitif et donc un peu ennuyeux d’Amazan fuyant les avances des femmes des pays traversés et Formosante cherchant à retrouver son bel inconnu.

A Paris, ville de toutes les séductions, le schéma s’inverse et Amazan doit à présent poursuivre la princesse afin de se faire pardonner. La critique caustique est parfois alourdie par les références à l’actualité de Voltaire. C’est donc un véritable effort pour le lecteur moderne de décrypter toutes les petites vacheries voltairiennes.

Lorsque enfin le périple s’achève, tout est bien qui finit bien!

Un conte charmant, court et efficace qui vaut bien un Zadig ou un Candide !

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Babeline DCS Du CotélivreS CJ7

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