Titre: Chroniques lunaires, Tome 1. Cinder
Auteur: Marissa Meyer
Éditions: PKJ (Pocket Jeunesse)
J’ai lu le roman Cinder de Marissa Meyer qui m’intriguait par toutes les critiques élogieuses sur booktube et la blogosphère.
A la suite d’un accident, Cinder a subi de nombreuses opérations chirurgicales. On lui a implanté des parties robotiques et elle est ainsi devenue une cyborg. Mécanicienne de talent, Cinder est au service de sa belle-mère pendant que le bal organisé par le prince Kaï occupe tous les esprits. Lorsque le prince Kaï se présente à l’atelier de Cinder pour lui confier la réparation d’un robot auquel il tient, Cinder se retrouve mêlée aux affaires du royaume.
Ce roman s’affirme comme une réécriture du conte de Cendrillon. C’est assez clair puisqu’on y retrouve tous les ingrédients: la belle-mère et ses deux filles, le bal du prince, le carrosse, la chaussure,… L’auteur respecte la structure du conte et l’univers choisi pour ce réinvestissement fonctionne plutôt bien. En effet, le conte se situe dans un univers de science-fiction qui se marie efficacement avec l’univers merveilleux du conte d’origine. L’auteur ajoute une touche de fantastique avec la présence des Lunaires, ce peuple aux capacités extra-humaines. C’est là d’ailleurs que réside pour moi la force du roman. Les rapports entre le peuple Terriens et les Lunaires s’annoncent prometteurs.
La lecture m’a donc paru distrayante et seulement cela. Je n’ai pas ressenti l’engouement des autres lecteurs car la romance m’est apparue trop attendue, traditionnelle et cousue de fil blanc. De même, l’auteur ne fouille pas assez le personnage du prince, ce qui en fait un personnage trop lisse malgré la situation complexe qu’il vit. Enfin, la réécriture, bien qu’ingénieuse, reste elle aussi prévisible. Ce que j’attends d’une réécriture, c’est de dépasser le conte, de jouer avec. Ici, l’auteur respecte bien trop la structure ce qui fait qu’il y a peu de surprises. D’ailleurs, le indices sont souvent trop clairs et l’on devine les rebondissements bien avant le personnage principal, qui n’est pourtant pas stupide. Pour ce qui est du style, il n’y en a pas particulièrement. En fait, on ne lit pas de la littérature « young adult » ou « jeunesse » (dans quelle catégorie range-t-on ce roman?) pour le style, en général (je précise car certains romans de jeunesse sont des pépites stylistiques!), mais pour son efficacité. Ce sont des romans qui vont droit au but et ce roman ne fait pas exception. Malgré la faiblesse de l’intrigue, on se surprend à dévorer le roman, ce qui est bien une preuve de son efficacité!
En résumé, un récit efficace mais sans surprise qui reprend les codes du conte d’origine sans le dépasser ou jouer avec.
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