Les Autodafeurs 1: Mon frère est un gardien de Marine Carteron

les autodafeurs 1« La fin des livres signerait la fin de l’humanité »

Titre: Les Autodafeurs, Tome 1. Mon frère est un gardien.

Auteur: Marine Carteron

Éditions: Rouergue

Collection: Doado

Date de parution: mai 2014

Sur les conseils d’une libraire enthousiaste, j’ai mis mon nez dans le premier tome des Autodafeurs et je ne regrette absolument pas mon incursion dans cet univers.

Auguste Mars, un adolescent banal et sa sœur pas banale perdent brusquement leur père dans un « accident » de voiture. Auguste découvre alors qu’il n’est pas si banal que cela puisque sa famille appartient à une confrérie millénaire. Avec l’aide de sa sœur Césarine, de Néné, l’ami improbable, et de sa famille, Auguste va être confronté à sa première épreuve.

Dans une langue simple et proche de l’oral, l’auteur nous entraîne dans une aventure originale à la suite d’un héros qui ne se prend jamais vraiment au sérieux. Ce récit d’aventure haletant ne connaît aucune longueur et alterne humour et actions avec un grand dynamisme. L’ensemble m’a fait délicieusement pensé à un Indiana Jones.

Le roman redonne à la littérature, à l’histoire et à la culture en général, une place qu’elle a tendance à perdre auprès des jeunes. En effet, l’auteur s’appuie sur des références historiques pour les mettre au service de la fiction et dans le même temps intègre au récit des références actuelles à la culture populaire adolescente. Ce mélange enrichit le roman et redynamise le rapport à la culture et aux livres jugés trop souvent ennuyeux et « vieux ».

L’univers du livre, de la littérature et du savoir est présenté ici comme un trésor à protéger, et c’est, à mon sens, le message le plus important.

Il est à noter que le latin est, dans ce roman, utilisé comme langue de communication internationale. C’est le genre de détail qui change tout pour moi et qui fait battre mon petit cœur de latiniste.

Une longue citation à méditer (p. 73-75) dont voici un extrait:

 » – « Quel trésor représente le livre! Et quelle indépendance il autorise! Quel compagnon à l’heure de la solitude! Quelles munitions il fournit! Quel éventail d’informations et quel prodigieux spectacle! Quel compagnon en terre d’exil! Le livre est un vase plain de savoir, un récipient imprégné de raffinement, une coupe remplie de sérieux et de plaisanterie… Qui donc – mieux que le livre – est à la fois médecin et nomade, byzantin et hindou, persan et grec, mortel et immortel? Allons plus loin, quand donc as-tu vu un jardin transportable dans une manche, un être qui parle à la place des morts et qui est l’interprète des vivants? Le livre ne te flatte pas outrageusement, c’est un compagnon qui ne t’ennuie pas. (…) « 

Je n’ai qu’une seule chose à ajouter: c’est exactement le roman que j’aurais aimé lire adolescente et surtout que j’aurais adoré écrire.

5livrecoeur

coup de coeur

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