La Délicatesse de David Foenkinos

La-delicatee« On ne devrait jamais faire l’économie d’une douleur potentielle. »

Titre: La Délicatesse

Auteur: David Foenkinos

Date de parution: 2009

Nathalie aime François et François aime Nathalie. C’est aussi simple que cela. Jusqu’au jour où François ne rentrera définitivement pas de son jogging. Nathalie s’enferme alors dans le travail pour se reconstruire. Mais le maladroit Markus se faufile dans une faille de la forteresse.

Ce roman se caractérise par une écriture fluide et légère. En effet, les chapitres courts donnent un certain rythme au récit et sont gages d’une grande efficacité. De plus, l’auteur insère des listes en rapport avec le texte entre les chapitres afin d’apporter des pauses humoristiques voire satiriques avec un cachet plus contemporain. On peut aussi noter des clins d’œil à la littérature contemporaine au fil des pages qui crée une forme de complicité avec le lecteur. Enfin, les phrases courtes à la tournure élégante et piquante comme des pointes, proche de l’aphorisme font de ce roman une mine de citations potentielles.

Comme son nom l’indique, la délicatesse est au centre du récit, à la fois dans l’écriture mais aussi dans la romance engagée entre les deux personnages principaux. Néanmoins, si le récit est touchant, il n’en reste pas moins facile. A part le début du roman qui apporte une surprise, le reste du roman manque de force et n’est pas assez percutant. Les personnages, en particulier l’héroïne, Nathalie, manquent de complexité. En effet, le dilemme moral que devrait susciter sa situation, celle de retomber amoureuse après un deuil, n’est jamais évoqué. Or, il aurait considérablement enrichi le texte. On a parfois l’impression que le sujet se réduit à la question de la séduction chez Markus, le personnage masculin, qui est présenté comme sans aucun intérêt, du moins physique. Le récit se réduit alors à une romance superficielle et banale. De nombreux aspects méritaient d’être creusés: le deuil, la culpabilité, le monde de l’entreprise, les préjugés, les racines de l’amour, …

La leçon à retenir: une plume alerte et souriante ne suffisent pas à donner du corps.

3livrecoeur

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :