Titre: Pétage de plombs chez François 1er
Auteur: Ariane D.
Éditions: Hugo Roman
Date de parution: mai 2015
Qui l’eût cru? J’ai lu un roman de chez Hugo Roman: un roman de fille, pour les filles, avec dedans de la mode, des ragnagnas, du love, du sexe (du moins elle essaie), du Chanel, des princesses… Vous voyez?
Voilà Ariane, une fashionista parisienne du XXIe siècle, propulsée en 1523, qui tambourine à la porte d’une demeure. Elle trouve refuge auprès de la comtesse de la Roche, une lointaine parente. De là, elle assiste au bûcher d’un hérétique, se fait attaquer par des vérolés au cimetière des Innocents, cherche à sauver une recluse et surtout elle flirte avec ce hipster de François 1er, devient la styliste de la cour et se trouve impliquée dans un complot politique.
Ariane est dingue, complètement déjantée. Son roman est donc à son image: loufoque, drôle, dynamique, original et souvent – très – vulgaire. La gouaille du personnage et le rythme enlevé du roman nous font rapidement passer sur un début un peu brouillon et confus. Et, si son côté cliché de parisienne fashionista au langage de charretier m’a souvent fait souffler, j’ai été bluffée par tout le reste.
D’abord, la précision historique. Ariane D, l’auteur, est certes journaliste de mode mais elle est aussi passionnée d’histoire. On le sent particulièrement dans la précision des détails et des effets de réel ainsi que dans sa connaissance des personnages historiques qui peuplent les pages de son roman. Si le décalage entre le langage du XVIe et celui du XXIe est évidemment une source régulière de comique, c’est aussi le résultat d’un intérêt marqué pour l’époque car tout langage est représentatif d’un temps et d’un mode de pensée. Bref, ce roman est une plongée vivifiante dans le quotidien de la Renaissance.
Ensuite, les photographies. Pour moi, la grande originalité du roman réside dans l’intégration de photographies de « mode » dans le roman. Les chapitres ressemblent donc parfois à un reportage de magazine féminin. Et, il faut bien l’avouer, ce qui m’a attirée en premier, ce sont ces photographies à la fois modernes et historiques, prises au château d’Amboise.
Une bonne surprise donc!
Retrouvez la chroniques de Mademoiselle Maeve qui m’a gentiment prêté ce livre et celles de Stelda qui l’a elle-même fait découvrir à Maeve.
Prochaine étape : Sophie Kinsella !
Bisous,
Maeve
J’aimeJ’aime