Titre: Les Disparus du Clairdelune
Auteur: Christelle Dabos
Éditions: Gallimard Jeunesse
Date de parution: 2015
Il me semble toujours un peu étrange de rédiger la critique d’un tome 2 et c’est un exercice qu’en général j’évite. Ici, deux raisons m’y poussent. D’abord, j’essaie d’être régulière sur le blog parce que je sens bien qu’en ce moment j’aurais tendance à tout abandonner en maugréant « A quoi bon? ». Ensuite, et c’est le plus important, je pense que ce tome 2 présente des aspects assez intéressants pour s’y consacrer un moment ensemble.
Ophélie vit au Pôle en attendant son mariage avec Thorn. Elle vient d’être introduite à la cour. Or dans cet univers si dangereux, il faut qu’Ophélie se ménage des protections. Pourtant, rien ne fonctionne vraiment comme prévu. De rebondissements en rebondissements, Ophélie devient vice-conteuse puis grande liseuse familiale. Si les intrigues de la cour surprennent de moins en moins Ophélie, il en est de plus souterraines et de plus dangereuses encore.
Ce deuxième tome succède immédiatement au premier tome, à tel point que j’ai eu un long moment de flottement au début. Ma lecture des Fiancés de l’hiver remontait à bien trop longtemps pour que j’ai tous les détails en tête et j’avais oublié bien trop d’éléments pour bien suivre. Passé ce vertige initiale, je me suis laissée emporter par ce deuxième tome au rythme plutôt enlevé, à tel point que je l’ai lu en une seule journée.
J’ai particulièrement apprécié l‘évolution d’Ophélie. A l’origine, ce personnage maladroit et effacé m’inquiétait un peu. Je craignais qu’elle ne tombe dans le cliché de l’héroïne de romance habituelle. Mais au contraire, cet aspect est longuement repoussé et laisse Ophélie faire ses preuves. Le roman s’approfondit et se complexifie en même temps que le regard d’Ophélie se dessille. Toujours honnête avec elle-même, elle s’affronte autant qu’elle n’affronte la cour et Farouk.
L’univers, toujours aussi fou, s’agrandit et s’enrichit de nouveaux paysages, de nouveaux lieux et de nouveaux enjeux. L’auteure intègre à son roman de fantasy les ingrédients d’autres formes romanesques: le conte d’abord puisque Ophélie devient vice-conteuse. Ainsi le conte « La Poupée » deviendra-t-il un élément crucial du récit. Ensuite, en tant que grande liseuse familiale, Ophélie est chargé d’enquêter sur une série de disparitions inquiétantes à l’ambassade du Clairdelune. L’intrigue vire alors à l’enquête policière. On retrouve les fouilles, les interrogatoires, les lieux louches et malfamés. Enfin, il y a comme un parfum de récit mythologique, de récit des origines dans les bribes de lecture réalisée à partir du Livre de Farouk.
Plus équilibré que le premier tome, Les Disparus du Clairdelune m’a convaincue de poursuivre la lecture des aventures d’Ophélie pour en savoir toujours plus sur l’univers des Arches, sur leur origine et sur toutes les possibilités qu’elles offrent.
Tout à fait d’accord avec ton avis !
J’ai hâte de lire le tome 3.
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Moi aussi! J’espère pouvoir le faire cet été. 😊
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BONNE année par ailleurs 🙂
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J’ai adoré cette saga et le tome 3 est génial aussi!
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Cela me donne d’autant plus envie!
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Je suis fan de cette saga !! J’ai enchaîné les 3 tomes (et vivement la sortie du 4 !!). Ce tome est encore plus prenant que le 1er, il frise le thriller. Je suis aussi de ton avis concernant l’évolution d’Ophélie.
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