En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut

en attendant bojanglesTitre: En attendant Bojangles

Auteur: Olivier Bourdeaut

Éditions: Finitude

Date de parution: 2015

C’est toujours après tout le monde que je découvre les best-sellers. Alors évidemment, j’arrive après les flonflons et les sunlights. Peut-être que cela me permet d’être plus objective, peut-être que j’attends encore plus de ces romans. Toujours est-il que je suis souvent plus sévère avec ces romans.

Le narrateur, avec son regard d’enfant, raconte la vie surprenante et déjantée de ses parents. Sa mère mène la danse et entraîne son monde dans une farandole fantasque. Mais un jour, la réalité rattrape la famille. Il va donc leur falloir lutter pour préserver la vie joyeuse qu’il menait avant qu’il ne soit trop tard.

Malgré les éloges unanimes reçues par ce roman, je n’ai pas été emportée par ce roman que j’ai trouvé un peu superficiel. Mais prenons les choses dans l’ordre: le père et le petit garçon m’ont convaincue et touchée. La naïveté du point de vue de l’enfant permet de déconstruire le langage des adultes par une compréhension littérale et au premier degré. C’est sur le même principe que fonctionne la folie de la mère. Elle créer une univers surréaliste qui exige de réaliser les métaphores. Ainsi l’expression « acheter ou construire un château en Espagne », dans l’idée de créer des plans, des projets ou des mécanismes qui n’aboutiront jamais, est littéralement réalisée pour répondre à la fantaisie triomphante de la mère. Le récit est donc dynamique, léger et efficace. Bref, le roman possède tous les critères d’un roman, original, réussi et de qualité.

Pourtant des détails du récit et certains procédés d’écriture m’ont dérangée. D’abord, j’ai trouvé qu’il y avait quelques facilités dans le récit. Par exemple, la ficelle de la richesse du père facilite grandement le récit et même lorsque la réalité vient frapper à leur porte, elle ne fait que les effleurer. Ensuite, l’identité des personnages reste peu approfondie. Non seulement parce que le point de vue de l’enfant ne permet pas d’entrer dans la psychologie des personnages mais aussi à cause de la légèreté composée autour de la mère dont l’identité est elle-même fluctuante. Enfin, le récit porte un regard sévère sur la réalité, valorisant la folie, la fantaisie et parfois l’irresponsabilité, comme si le monde des adultes, la raison devaient être repoussés. Alors, si toute cette joyeuse extravagance se fracasse contre la réalité et que le roman se termine sur des pages bouleversantes, il m’a semblé que le roman manquait parfois d’approfondissement ou d’analyse.

4livrecoeur

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