Titre: Horatio d’Alba (Tome 1 à 3)
Scénariste: Jérôme Le Gris
Dessinateur: Nicolas Siner
Éditions: Glénat
Date de parution: 2016
Je suis dans une période bandes-dessinées et je deviens très curieuse. Mais j’ose encore peu prendre des initiatives dans mes choix. Mais quand le libraire m’a annoncé qu’il me faisait 30% de réduction, si je prenais une série entière, j’ai craqué et je me suis saisie de la trilogie Horatio d’Alba, intriguée par deux mots-clés: renaissance et Rome antique.
Au XVIe siècle, en Italie du nord, une « République » a vu le jour. Pour préserver la paix civile, les conflits politiques ne se règlent plus sur les champs de batailles mais au Sénat, et les conflits civiles sont réglés à travers deux écoles de duellistes experts. Horacio d’Alba est le plus célèbre d’entre eux.
J’ai passé un excellent moment en lisant ces trois tomes. L’univers présenté m’a tout de suite séduite car il tenait ses promesses: une uchronie cohérente et passionnante. Horatio d’Alba est un personnage charismatique mais que le lecteur découvre progressivement. Ce personnage, soldat rigoureux dans l’âme, a été marqué par une tragédie personnelle: il a été contraint de tuer la mère de son fils lors d’un duel. Son fils rejette donc toutes ses valeurs et cherche à se venger des deux écoles de duels. Dans le même temps, la société est soumise à de fortes tensions politiques intérieures puisqu’un des sénateurs cherche à faire passer une loi qui interdit les duels. D’un autre côté, le pape et les forces françaises n’attendent qu’une occasion pour abattre cette république et agrandir leurs terres. Engagé pour une mission secrète, Horatio doit constituer une équipe, un trièdre. C’est le début de l’épopée d’Horatio, de la Grise et d’Hermann, pleine d’actions, de complots, de revanche et de rebondissements.
La précision des dessins et le dynamisme de la mise en page soutiennent la tension du récit. Mais j’ai surtout apprécié les décors mêlant architectures antiques et renaissantes. Ils sont à l’origine de l’ambiance si particulière des albums. Enfin, le respects des détails historiques comme le développement de l’imprimerie, les luttes politiques italiennes, la médecine rendent le récit vraisemblable.
Bref, ce fut une belle découverte et je ne regrette pas d’avoir suivi mon intuition!