Auteur: Johan Heliot
Titre: Reconquérants
Editions: Mnémos
Date de parution: février 2018
Je ne suis pas une grande habituée des romans de fantasy ou de science-fiction. D’ailleurs la littérature de l’imaginaire est un genre que je découvre progressivement, non sans certains préjugés mais surtout avec curiosité.
44 avant J-C, César est assassiné par les Républicains. Ceux-ci, conscients que les événements ne tournent pas en leur faveur à Rome, embarquent sur un navire de Lucius Nilghy, un armateur aventurier, en direction de l’Afrique. Mais une tempête les éloigne de leur trajectoire et au bout d’une longue errance les survivants débarquent en Amérique. Quinze siècles plus tard, les descendants de ces pionniers ont fondé un empire. Il est alors décidé de recruter une armée et de partir à la reconquête de la terre originelle romaine.
Le roman s’annonce clairement comme un roman uchronique mais contrairement à ce que j’attendais, quand l’armée de reconquête, met le pied sur le Vieux Continent, la roman prend une nouvelle tournure et glisse vers la fantasy avec quelques touches de science-fiction. Cela m’a décontenancée et je pense que l’intérêt de certains des passages de science-fiction m’a un peu échappé.
Plus que le fond de l’histoire, j’ai apprécié l’humour et la fantaisie de l’auteur. Le récit s’appuie en fait sur de nombreuses références historiques et littéraires. Ainsi, dans ce XVe siècle, le Vieux Continent s’est développé sur le littoral de la mer intérieure et il est aux mains de grands navigateurs: Khayr al Din Barberousse, Bortolomeu Diaz, Colombus, Vasco, … dont le nom nous évoque quelques souvenirs. On peut d’ailleurs se dire aussi que les créatures mi-hommes mi-loups trouvent logiquement leur place à Rome dans cette cité fondée par des jumeaux élevés par une louve. On peut voir dans les titres de chapitres et de parties autant de clins d’oeil savoureux à la culture populaire et à la culture antique. Mais je salue surtout la référence au célèbre incipit de Salammbô de Flaubert qui se glisse dans le roman avec le plus grand naturel et qui a créé un lien instantané de complicité.
Un roman à découvrir pour les amateurs de fantasy uchronique et d’épopée rocambolesque.
Un peu dans le genre Roma Eterna de Silverberg, on dirait, où l’auteur imagine un futur, sans chute de l’Empire Romain.
Ca rappelle le roman le plus connu de Johann Heliot, la Lune seule le sait, où des bagnards sont installés sur la face cachée de la Lune.
Ah, Salammbô de Flaubert. C’est vraiment bien. Sur le même sujet, j’ai aussi beaucoup apprécié le livre de Daniel Rondeau, Carthage.
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Roma aeternia je connais. Par contre, les deux autres non. Je note!
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