Mange, prie, aime d’Elizabeth Gilbert

mange prie aimeTitre: Mange, prie, aime

Auteur: Elizabeth Gilbert

Éditions: Calmann-Levy

Date de parution: 2008

Chez Audiolib lu par Catherine Creux

Parfois il suffit d’un bon timing pour qu’un livre vous plaise. Il y a quelques temps, j’aurais parié que ce livre (un roman? un essai? un témoignage?) n’était pas pour moi. J’étais plutôt rétive au « développement personnel », d’autant plus quand il était plébiscité par tout le monde (cf mon article sur le roman de Raphaëlle Giordano) Mon a priori était donc tout à fait négatif. Mais cela faisait plusieurs fois, dans un court espace de temps, que sa lecture m’était conseillée. Alors quand on me l’a proposé sur Audible, je me suis dit que c’était le bon moment.

La vie d’Elizabeth part en morceaux: son mariage se solde par un divorce, son amour pour David ne mène nul part, elle est sujette à des angoisses violentes et sombre dans la dépression. Pour s’en sortir, elle prend la décision de faire un voyage: quatre mois en Italie pour se livrer au plaisir, quatre mois dans un ashram en Inde pour développer sa spiritualité et enfin quatre mois à Bali pour réapprendre à aimer; douze mois pour retrouver la vie et se retrouver.

Il est difficile de faire une « critique littéraire » de ce livre. Je ne pense pas qu’il ait pour prétention d’être littéraire. Pas au sens artistique du terme. Il est davantage un livre de voyage géographique, spirituel et psychologique. L’auteur nous emmène avec elle pour suivre les étapes de ses retrouvailles avec elle-même. Elle nous raconte ce qui l’a mené là, ce qu’elle vit, ce qu’elle pense et ressent. Mais ses propos sont aussi un partage de connaissances acquises à propos de culture et de spiritualité. Ainsi peut-on compter 108 chapitres, autant que de perles dans un mâlâ. Le mâlâ est une sorte de rosaire pour les indiens et bouddhistes et il sert à compter les mantras.

Évidemment, il ne faut pas se leurrer. Le voyage entrepris par l’auteur est celui d’une occidentale aisée et plutôt intellectuelle qui peut s’offrir une sorte de tour du monde d’un an sans avoir besoin de se rendre au boulot tous les jours. On peut aussi se demander dans quelle mesure tous les faits sont exacts. Mais au fond peu importe. Ce qui m’a plu dans ce livre c’est qu’il m’a permis de me sentir moins seule face à certaines questions que l’on se pose à la trentaine: qu’est-ce qu’une vie réussie? Dois-je avoir des enfants et si oui, pourquoi? Qu’est-ce que j’attends de la vie? Certains passages, où Elizabeth Gilbert expose une croyance ou un système religieux/philosophique, nous permettent de voir nos problèmes sous un autre angle. En fait, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre et se dire que si on part à Bali, on va rencontrer un bel homme, riche qui nous consacrera sa vie. Ni même que l’on atteindra l’éveil dans un ashram en Inde (même si j’ai sacrément eu envie d’aller manger des pâtes et des pizzas en Italie). Mais il y a des éléments à glaner, à digérer et à s’attribuer.

Je tiens à dire que, si j’ai été surprise par le ton employé au début, la voix de la lectrice Catherine Creux a renforcé le plaisir de la lecture. Le ton était calme et légèrement enjoué. Mais surtout tous les mots étrangers étaient parfaitement prononcés, sans chichis et effets de manche. Une fois encore, on se rend compte qu’un bon lecteur peut nous emporter où bon lui semble.

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Je remercie Audible de m’avoir permis de découvrir ce livre gratuitement

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