Titre: Le Printemps des enfants perdus
Auteur: Béatrice Égémar
Editions: Points
Date de parution: 2015
Je connais surtout Béatrice Égémar comme auteur de romans policiers et historiques pour la jeunesse. Mais cette fois, je la découvre, toujours dans un roman policier historique, hors du monde de la littérature de jeunesse.
Manon est une parfumeuse intrépide. En mai 1750, Paris est agité par des rumeurs de disparition d’enfants. Le peuple remue et la colère gronde. Quand l’apprenti de la parfumerie disparaît, Manon décide d’en savoir plus et met le nez dans des affaires louches.
Le point de départ du roman s’appuie sur des faits réels: Une affaire d’enlèvements d’enfants défraya la chronique en 1750. La plupart des personnages sont donc réels et on retrouve là la précision historique de l’auteure. Si le XVIIIe siècle et son ambiance m’ont toujours plu, ici j’ai été plutôt dépaysée. Même si la figure de Mme de Pompadour est incontournable, le Paris qui se trouve dans les pages du roman est loin des atmosphères poudrées de la cour. Le peuple parisien et populaire remue et la violence qui explosera en 1789 est déjà perceptible.
L’enquête de la jeune et jolie Manon est bien menée et suit plusieurs pistes qui retiennent l’attention du lecteur. Pourtant, le fil se déroule sans perdre le lecteur dans de multiples retournements de situation, ce qui donne une impression de simplicité et de fluidité. Mon seul regret serait de ne pas avoir eu une connaissance approfondie des personnages. Mais un deuxième tome est disponible! En effet, certains sujets, comme le neveu un peu différent, sortent des sentiers battus et méritent d’être développés. Un roman qui se dévore en un rien de temps.