Titre: Neige
Auteur: Maxence Fermine
Editions: Arléa
Date de parution: janvier 2010
Décidément, j’apprécie de plus en plus les récits épurés, contemplatifs et poétiques. Pourtant je ne m’attendais pas du tout à apprécier autant.
Le jeune Yuko décide de se consacrer à la poésie. Mais pas n’importe laquelle puisque Yuko ne veut écrire que des haïkus sur la neige. Son talent est tel qu’un poète de la cour l’enjoint de se former auprès de maître Soseki. Entre ces deux hommes un lien se tisse autour de la figure d’une mystérieuse femme.
Ce conte poétique m’a totalement transportée. Dans une langue sobre et pure, l’auteur nous peint un univers onirique, blanc et éclatant dans le Japon du XIXe siècle. Il y plante d’abord l’histoire de Yuko, un jeune poète idéaliste. Sa passion pour la neige occupe toute son attention et sa poésie. Mais sa quête de pureté s’accompagne d’une certaine froideur. C’est aux côtés du maître Soseki qu’il apprend la couleur et la chaleur. Pourtant Soseki est aveugle. La première leçon à retenir est que la couleur se situe en nous.
Une deuxième histoire s’enchâsse dans le récit de Yuko, celle de maître Soseki et de son épouse Neige, une funambule. Il s’agit cette fois d’un conte doux et tendre sur l’amour conjugal et infini. Les deux récits finissent par ce réunir autour de la figure mystérieuse de Neige, la femme dans la glace. Neige, n’est pas sans évoquée tous les contes populaires mettant en scène une blonde princesse endormie.
Si je parle de conte, c’est que le récit en a la forme mais surtout qu’il porte autant de symboles et de lecture que les contes de notre enfance. Ainsi le funambulisme, la peinture, la poésie sont autant de métaphores les unes des autres: celle de l’équilibre, de la légèreté et de l’émotion. D’ailleurs, quand on y pense, au Japon, la poésie, la calligraphie sont très proches de la peinture et de la danse.
il est dans ma liste d’envies depuis très longtemps! Un jour…!
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Tu me diras!
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