Titre: La fin de la solitude
Auteur: Benedict Wells
Éditions: Livre de poche
Date de parution: août 2018
dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2019
Les romans se suivent et ne se ressemblent pas dans la sélection Livre de Poche 2019. Après un thriller et une biographie, c’est un drame familiale qui nous attend.
Jules se réveille d’un coma de plusieurs jours après un accident de moto. Coincé dans son lit d’hôpital, il reconstitue le fil de sa mémoire et de sa vie marquée par les deuils et le sentiment de solitude. Tout commence par le brusque décès de ses parents dans un accident de voiture. Jules, son frère Marty et sa soeur Liz sont placés en internat. Chacun entre alors dans une solitude personnelle. Et puis il y a Alva …
« J’ai compris sur le tard qu’en réalité, je suis l’architecte de ma propre vie. Je suis moi quand je laisse mon passé me déterminer et je le suis tout autant quand je m’oppose à lui. »
Ce roman raconte une vie de deuils. La première partie du livre plante le décor et décrit le lent enfermement du personnage principal dans sa solitude. Le rythme se fait plutôt régulier et contemplatif. La deuxième partie intensifie les émotions et l’intrigue. Si de nombreuses questions restent sans réponses dans la vie des personnages, elles sont de l’ordre des secrets de familles qui s’enterrent avec la mort mais restent des pierres au fond des mémoires.
La fin du roman propose un souffle plus optimiste et des réponses à une forme de cynisme. Roman sur la mort et sur la construction d’une vie, il nous engage à dépasser nos peurs, à ne pas regretter nos vies et à accepter le hasard. Cette fin presque philosophique ne s’explique que par le fil patiemment raconté de la vie de Jules, Marty et Liz. La morale à retenir est qu’aucune vie n’est parfaite mais qu’elle a une valeur en soi.
N.B: On ne peut que saluer un roman qui mentionne explicitement la chanson « Between the bars » d’Elliott Smith.
Between the books 
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