Titre : Ces rêves qu’on piétine
Auteur: Sébastien Spitzer
Éditions: Livre de poche
Date de parution: janvier 2019
dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2019
Nouvelle sélection pour le Prix du livre de poche avec ce titre en compétition pour le mois de mars. Oui… je suis à la bourre.
C’est la fin de la guerre, en avril 1945. Berlin est assiégée et Hitler s’enterre dans son bunker avec tous ses proches dont Magda Goebbels, la femme le plus puissante du IIIe Reich. Ailleurs, les camps sont vidés et nettoyés: Judah, Fela et Ava échappent momentanément aux massacres. Dépositaires de lettres d’un certain Richard Friedländer, ils emportent avec eux la mémoire des camps.
D’abord c’est la construction du roman qui est remarquable. Les personnages féminins, Magda Goebbels et Fela puis Ava sont mis en regard, en confrontation. Au centre, se déploie la parole d’un père bafoué et souffrant. Dans ce roman historique, l’action se déroule à un moment charnière, celui de la chute du IIIe Reich. Le lecteur s’aperçoit alors que l’ensemble du roman est construit autour de l’esthétique du contraste: entre crépuscule et aurore, entre deux mères, entre la vie et la mort, entre courage et lâcheté, entre admiration et dégoût.
Mais ce roman n’est ni une biographie de Magda Goebbels, ni un roman sur les survivants des camps. Il s’agit plutôt du roman d’un moment. Et c’est sans doute pour cette raison que, contrairement à de très nombreux lecteurs, je suis passée à côté de ce livre. Si j’ai trouvé la construction intelligente, l’aspect fragmentaire ne m’a pas permis de m’immerger. J’aurais voulu plonger dans l’horreur de Magda Gobbels jusqu’à la nausée, suivre plus longtemps Ava ou mieux connaître Friedländer. Finalement, l’ensemble m’a semblé superficiel et je suis restée indifférente à l’action. Dommage…
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