Le Serpent de l’Essex de Sarah Perry

LRM_EXPORT_3608192994611_20190817_211858644.jpeg

Titre : Le Serpent de l’Essex

Auteur: Sarah Perry

Éditions: Livre de poche

Date de parution: avril 2019

dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2019

J’ai pris beaucoup de retard dans mes comptes-rendus de lecture non pas parce que je ne lis plus mais parce que je suis un peu débordée par mes lectures. Nous en voici donc au deuxième livre de la sélection de juin.

Cora Seaborne est une jeune et belle veuve, passionnée de paléontologie. Elle décide de quitter Londres avec son fils et sa nourrice Martha pour gagner Aldwinter dans l’Essex. Elle se lie d’amitié avec le pasteur William Ransome et sa famille. Mais Aldwinter est troublé par une rumeur: un monstre marin, une sorte de dragon, hanterait les eaux du Blackwater.

Voici un roman âpre et exigeant où les personnages tâtonnent dans le brouillard en quête du serpent de l’Essex, de Dieu, d’un fossile vivant mais surtout d’eux-mêmes. C’est un roman initiatique et de transition. On sent que les personnages comme l’époque glisse doucement vers une modernité encore informulée. L’ambiance d’un onirisme inquiétant entraîne le lecteur aux frontières de la réalité. »

C’est par ces mots que j’ai donné mon avis sur le roman lors du vote du mois de juin.

Ce roman à l’allure gothique et teinté légèrement de fantastique entraîne le lecteur dans une campagne à la fois inquiétante et fascinante. Aldwinter est une sorte de retraite pour Cora qui s’éloigne de Londres pour se donner à sa passion pour la paléontologie. Il s’agit plus pour elle de collectionner les traces, de fouiller en quête d’un trésor, d’une découverte surprenante qu’une véritable démarche scientifique. Lieu de l’ensauvagement, sorte de retour aux sources, Aldwinter est un lieu de libération pour Cora mais aussi le lieu où elle doit se confronter à elle-même. Face au pasteur Ransome, elle incarne la raison, la science mais aussi une forme déroutante de liberté.

Le dragon qui hante l’Essex, hante surtout les hommes. Résurgence horrifiante de la superstition à une époque où la science et le rationalisme domine, le dragon envahit toutes les pensées. La peur irrationnelle engendrée par ce monstre interroge la foi du pasteur mais bouscule surtout l’équilibre du village. La folie s’installe progressivement…

Dans cette sorte de roman initiatique et sombrement onirique, le lecteur est entraîné sur les pas des personnages. Il cherche avec eux où tout cela va les mener et erre à leur suite dans les brouillards et forêt d’Aldwinter. C’est finalement cette impression ouateuse, qui sent l’humus et la pluie, que le roman me laisse. Si l’univers romanesque est parfaitement maîtrisé, le sens final du roman m’a échappé, comme le serpent de l’Essex échappe aux habitants des bords du Blackwater.

4livrecoeur

signature

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :