Titre : Pamela
Auteur: Stéphanie des Horts
Éditions: Livre de poche
Date de parution: février 2019
dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2019
Voici le premier livre de la sélection du mois de juillet: un roman biographique sur une femme d’importance. Cela n’est pas sans faire penser au roman Gabriële de Anne et Claire Berest mais nous abordons le domaine de la politique et non plus de l’art.
Pamela est une femme séduisante et scandaleuse. Elle as aimé des hommes riches et de pouvoir, ils l’ont tous désiré et elle les as conduits au sommet de la politique. C’est son parcours depuis l’aristocratie anglaise jusqu’aux hôtels de luxe et aux yachts sur la Méditerranée que nous raconte l’autrice.
Pamela avait tout pour me séduire. J’apprécie qu’on me fasse le portrait de femmes libres et qui ont joué un rôle important. Alors avec Pamela, femme ambitieuse, à la sexualité affirmée, et au génie politique inné, j’étais servie. Oui, mais c’était sans compter sur l’écriture, sur la narration. Cela ne suffit pas d’avoir un bon personnage. Encore faut-il qu’on le rencontre à travers le roman.
Pamela est une femme libre, sans conteste. Elle fait fi des convenances et de ce que l’on pense d’elle. Elle réclame ce qu’elle désire. Or, ce qu’elle semble chercher c’est le luxe, la sécurité et la reconnaissance. Pour cela, elle se fait courtisane, séduit, envoûte mais les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de l’énergie que Pamela déploie, ni de l’amour qu’elle donne.
Ce qui m’a dérangée dans son histoire c’est d’abord la structure assez répétitive: Pamela rencontre un homme, elle le séduit puis il y a rupture. Et Pamela repart en chasse. Ensuite, je suis assez peu friande des tabloïds, des journaux people et des photos de starlettes sur des yachts. Or, il m’a semblé que le roman tombait parfois dans l’écueil du cancan. Ce qui me fait arriver au dernier point: je ne me suis pas attachée à Pamela. A aucun moment, je n’ai eu de compassion ou de tendresse pour cette femme. Sans doute parce que son parcours m’a semblé traité de façon un peu superficielle. J’aurais sans doute voulu en savoir plus sur ses ambitions politiques, sur sa façon de voir le monde. Le roman m’a paru se réduire à ses amours alors qu’elle a quand même été ambassadrice des États-Unis en France!
Le point commun entre Gabriële et Pamela c’est qu’il semble qu’on ne puisse pas vraiment mener de front une vie de mère et une vie de muse/amante. Et c’est un point qui m’interroge vraiment. Et vous, avez-vous à me conseiller des biographies de femmes qui réussissent à mener carrière et vie de famille, sans sacrifier l’une au profit de l’autre?
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