Titre : La Maison des orangers
Auteur: Claire Hajaj
Éditions: Livre de poche
Date de parution: mars 2019
dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2019
Troisième et dernière lecture du mois de juillet, La Maison des orangers s’ancre au coeur de l’actualité du Moyen-orient.
Salim, jeune palestinien, quitte la maison familiale à cause de la guerre israélo-palestinienne. De son côté, Judit, grandit en Angleterre dans une famille juive qui a fuit les pogroms russes et les camps nazis. Salim et Judit se croisent et tombent follement amoureux. Mais la famille qu’ils fondent est loin d’échapper aux tensions entre les deux communautés.
Ce très beau roman, empli d’émotions, met en scène deux personnages attachants qui se débattent dans les filets de l’histoire et de la guerre. L’autrice dessine un portrait délicat et complexe de Salim, déchiré entre son désir d’une vie bien à lui en Occident et celui de retrouver la maison de son enfance, la maison des orangers. Avec lui, le lecteur découvre le tissage compliqué des liens entre les communautés palestiniennes, familiales, les dettes d’honneur, les devoirs qui s’accumulent. De l’autre côté, Judit hérite du poids du passé et de traditions ancestrales étouffantes. Personnage sensible, Judit se bat pour maintenir l’équilibre à tout prix.
Le roman entraîne le lecteur de la Palestine à Londres puis retourne au Moyen-Orient. Sous le soleil de plomb, le lecteur assiste impuissant à l’engrenage de la violence, de la vengeance et de la haine. La haine se glisse au sein des familles, au sein des couples, au sein des cœurs. Ce lent pourrissement n’empêche pourtant pas une forme de douceur et de poésie jusque dans les dernières pages.
Ce roman pourrait devenir un hymne à la paix.
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