Civilizations de Laurent Binet

civilizations

Titre : Civilizations

Auteur : Laurent Binet

Éditions : Grasset

Date de parution : 14 août 2019

En septembre, j’ai craqué pour ce roman. J’en avais entendu parlé à la radio et il avait titillé ma curiosité. Et je dois avouer que mon intérêt n’était pas sans rapport avec mon travail. Moi qui me creuse toujours la cervelle pour trouver des lectures contemporaines en rapport avec ce que je fais étudier à mes élèves, cela tombait à pic!

Vers l’an mille, une femme viking met le cap vers le sud et s’implante avec difficulté sur ses nouvelles terres.

1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique mais est repoussé par les Indigènes.

1531, les Incas, menés par Atahualpa, qui fuit la guerre conduite par son frère, débarque en Europe, s’y installe et instaure un nouveau régime.

L’auteur de ce roman s’amuse beaucoup. Son projet se présente en premier lieu par son aspect ludique. En effet, l’histoire entre dans la catégorie des uchronies, ces romans dont le scénario pourrait commencer par « et si? L’auteur détricote donc l’histoire, ses mécanismes et ses enjeux pour nous inventer un passé alternatif. Pour cela, il ne se contente pas d’imaginer qu’Atahualpa débarque en Europe. Il est obligé de créer tout un contexte qui favorise cette théorie et pour cela, il remonte aux vikings. Le titre aussi renvoie à l’univers du jeu. Civilization est un jeu de stratégie qui demande au joueur d’incarner le dirigeant d’une civilisation qui doit développer son empire en luttant contre d’autres sociétés. Bref, l’auteur joue à un jeu littéraire très amusant, un peu démiurgique, où il est le créateur de tout un monde possible.

En plus de jouer à inventer des mondes possibles, l’auteur s’amuse aussi à manipuler des motifs et genres littéraires dans une polygraphie polyphonique maîtrisée. Composé en quatre parties inégales, le roman met en scène des périodes, lieux et personnages différents. Chaque partie prend une forme particulière : une saga, un journal de bord, une chronique ou encore les aventures picaresques d’un jeune homme. Ce roman est un peu un clin d’oeil aux profs de lettres à chaque page : références à Montaigne, à Lorenzaccio de Musset, Cervantès, Voltaire, ….

Si tous les ingrédients étaient réunis pour me plaire, j’ai finalement trouvé le récit trop morcelé pour m’attacher aux personnages. Je suis restée étrangère aux événements et aux enjeux du texte.

Pour compléter mon avis, je vous renvoie à une chronique très fine et pointilleuse sur le blog En attendant Nadeau. 

4livrecoeur

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