Titre : Marx et sa baguette
Auteur : Itaru Watanabé
Éditions : Decrescenzo éditeurs
Date de parution : juin 2019
Après m’avoir fait découvrir Génération B de Chang Kang-Myoung, Decrescenzo éditeurs m’a proposé de lire un livre avec un drôle de titre et une drôle de couverture. Intriguée, j’ai accepté de faire la rencontre de Marx et sa baguette.
Itaru, la trentaine, a enchaîné les petits boulots. Il trouve un travail chez un grossiste de produits bio mais constate que les méthodes ne sont pas vraiment à la hauteur du label. Il cherche alors à devenir boulanger pour nourrir sainement les gens. Là encore le parcours sera décevant. Mais avec l’aide de sa femme et après avoir lu Le Capital de Marx, il se lance dans l’aventure d’une boulangerie plus proche de la nature et plus éthique.
Malgré son titre, ce livre n’est pas vraiment un essai politique mais plus une réflexion personnelle sur l’économie, l’écologie, et le monde comme il va. A partir de son parcours et de la création de la boulangerie Talmary, Itaru analyse les failles du capitalisme et cherche comment sortir du système avec sa petite entreprise.
En s’appuyant sur une comparaison entre l’économie et la fabrication du pain au levain, l’auteur nous explique les origines de son parcours, ses enjeux et les moyens mis en place pour réussir. Il utilise pour cela une écriture très didactique, simple et efficace, et parfois répétitive et fragmentaire, un peu comme de courts articles de blogs.
Au-delà de cet aspect argumentatif, on peut surtout lire dans ces pages le voyage initiatique d’un homme qui cherche sa place. L’itinéraire de ce couple, ses tâtonnements, ses échecs et ses réussites sont enthousiasmants car ils nous invitent à redonner du sens à la production, à la consommation mais surtout au temps.
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