
Depuis quelques années, je suis une amatrice d’escape game. J’aime qu’on m’embarque dans un univers, dans une intrigue. Les missions stimulent intensément le sens de la collaboration, les différents types d’intelligence et le sens du défi.
Je me suis toujours dit que cela pourrait être un bon objet pédagogique car cela nécessite d’utiliser une combinaison de compétences tout en ayant l’impression de se divertir. Progressivement, les escape games scolaires ont fleuri. Cela demande beaucoup de travail mais surtout des contraintes matérielles non négligeables.
Avec le confinement sont apparus les escape games numériques, une sorte de jeu sérieux qui permet d’aborder une notion, de réviser ou de pratiquer des exercices. J’étais très impressionnée par ce que les collègues pouvaient partager sur les réseaux.
Alors que je retournais dans tous les sens un cours sur Chambord en Histoire des arts m’est venue l’idée de faire une sorte de visite virtuelle – escape game. Sur le site Genially, il y avait des modèles gratuits proposés et je me suis lancée. Les premiers contacts avec le fonctionnement ont été rudes.
Le fonctionnement
Une fois que l’on a compris, c’est assez simple. Il s’agit de diapositives, comme un diaporama. Les éléments interactifs vous conduisent d’une diapositive à l’autre. Il faut donc travailler diapositive par diapositive et je pense que cela peut très bien se faire avec Power Point ou l’outil de Présentation sur Libroffice.
Sur Genially (version gratuite), votre diapositive peut contenir des images, du texte, des vidéos, du sons etc… Ce que j’aime le plus, c’est qu’on peut associer des documents à d’autres. Ils s’ouvrent alors dans des fenêtres ou dans un nouvel onglet. Les perspectives sont largement ouvertes. Évidemment, il y a aussi la possibilité d’ajouter des effets dans l’apparition des objets ou dans les transitions entre les diapositives.

Le scénario
Une fois que l’on a compris le principe, le plus long, à mon avis, est de construire le scénario. Quand un diaporama a plutôt tendance à présenter une lecture linéaire, l’escape game aura une lecture plus étagée. Il faut ainsi prévoir différents chemins logiques entre les questions ainsi que la forme des questions. Quand on débute, il vaut mieux prévoir des actions simples : clic sur un objet pour répondre à une consigne et QCM. Des créateurs plus expérimentés réussissent à créer d’autres types d’actions en codant mais je n’en suis pas là! Néanmoins, avec les actions de base, on peut déjà faire beaucoup.
La recherche de ressources
Une fois que j’ai mon scénario, je cherche mes ressources. J’essaye que l’essentiel de mes documents iconographiques aient une origine « contrôlée » et libre de droit : bases iconographiques de musées, wikicommons etc… Genially propose quelques images mais donne aussi accès à Pixabay et à Unsplash, deux stocks de photographies et illustrations d’usage libre. J’évite autant que possible les recherches hasardeuses sur Google image, mais parfois, surtout en histoire des arts, nous y sommes obligés. Si j’utilise des images dont les droits ne sont pas libres, je cite mes sources et les liens à la fin du diaporama. Si je peux, je contacte l’auteur. Je sais bien que je ne suis pas exactement dans les clous du droit à l’image en faisant cela. Je m’efforce de faire de mon mieux.

Quelques sites de conseils pour utilisateurs
S’cape : Ce site est une mine d’or pour tous ceux qui voudraient se lancer dans l’escape game pédagogique, numérique ou non.
Escape n’Games : un autre site de bons conseils
Mes deux escape games
Mystère à Chambord : mon premier escape game. Le système est encore balbutiant.
La Malédiction de Toutânkhamon : Cet escape game intègre un système de fouille. J’ai aussi travaillé l’aspect graphique (même si je ne suis pas tout à fait dans les clous au niveau droit à l’image.)
Et vous, avez-vous déjà pratiqué ce genre d’activité ? Avez-vous des conseils ou des idées à me soumettre ?
super idée ! ça devrait plaire à tes élèves!
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J’espère! On verra vendredi.
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