Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino

Si_par_une_nuit_d_hiver_un_voyageurTitre: Si par une nuit d’hiver un voyageur

Auteur: Italo Calvino

Éditions: Seuil (collection Points)

Date de parution: 1982

Attention, ce roman, c’est l’Inception de la littérature! Accrochez-vous bien à vos pages car ici il n’y aura pas de toupie pour vous signaler à quel niveau de rêve ou de réalité vous vous trouvez.

Toi, Lecteur, tu es le héros de ce livre et tu commences à lire Si par une nuit d’hiver un voyageur. Mais voilà que frustration infernale, alors que tu es plongé dans l’histoire, tu te rends compte que le livre a un défaut: au bout d’une trentaine de pages, le livre revient à la page 17 et cela indéfiniment. En colère, tu te rends à la librairie pour un échange et tu rencontres la Lectrice. Tu ressors de la librairie avec le roman échangé et le numéro de la Lectrice. Mais le soir, tu te rends compte que le livre que tu recommences, n’est pas celui que tu as commencé la veille. Et comble de malchance, celui-ci alterne les pages écrites et les pages blanches. Tu enrages. Mais ce n’est que le début d’une longue quête pour toi, faite d’incipit, de Lectrices, de fantasmes et de complots étranges.

Pas trop perdus?

Ce roman, réellement difficile, frôle pour moi le génie. Non seulement, l’auteur réitère dix fois avec talent le piège de l’incipit dans lequel, pauvres lecteurs, nous tombons à chaque fois, mais le roman est aussi l’occasion d’ausculter le mystère de la lecture et de la fiction. Chaque personnage développe un rapport particulier avec la lecture et le livre. L’un cherche un plaisir intense, l’autre cherche la vérité, un autre découpe le texte au scalpel de la politique et de la sociologie, un autre se sert du livre pour faire de l’art, … On croise un auteur en pleine crise de la page blanche, un mythomane dépassé par le complot mondial qu’il a tissé, des régimes totalitaires qui utilisent la lecture et la censure comme des armes.Lecteur, te voici plongé dans une incroyable aventure, dont tu ne sortiras pas indemne.

Tout est abordé, absolument tout. Et c’est là sans doute la limite de ce roman qui, dans sa vertigineuse construction, égare le lecteur, même le plus attentif. Peut-être ce vertige de la fiction est-il voulu par l’auteur ou bien peut-être s’amuse-t-il juste à promener son lecteur par le bout du nez. En tout cas, quelle claque! Et pourtant, ce n’était pas ma première lecture de ce roman. J’en avais un souvenir enthousiasmé mais je n’avais en tête que le début et la fin. Je crois que j’étais passé à côté de nombreux aspects, par jeunesse et par inexpérience.

5livrecoeur

 

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