Le dernier hyver de Fabrice Papillon

le dernier hyver

Titre: Le Dernier Hyver

Auteur: Fabrice Papillon

Éditions: Belfond

Date de parution: octobre 2017

Est-ce que vous croyez qu’on change? Que nos goûts de lecture évoluent? Auparavant, ce roman aurait été un véritable coup de cœur. Mais là, je suis passée totalement à côté. Tout commençait pourtant bien.

Août 415 par J-C: Hypathie, philosophe et scientifique, est sauvagement assassinée à Alexandrie. Juillet 2018, Marie, une stagiaire à la police scientifique est confrontée à une meurtre d’une violence inouïe. Progressivement, des liens se tissent entre le passé, la vie de Marie et les meurtres.

L’auteur plante un contexte extrêmement minutieux. On voit qu’il s’est documenté et a cherché à rendre son roman le plus crédible possible. La police est présentée sous un jour très sensible et très actuel. Les séquelles des attentats de Paris, le déménagement de police qui doit quitter le 36, l’évolution des équipements, tout cela est précisément évoqué. De même, la partie historique présente des personnages croqués avec justesse. Tout le début du roman est tient parfaitement debout et suscite de nombreuses questions.

Je crois que deux éléments m’ont lentement fait sortir du roman. Dans un premier temps, je ne me suis pas attachée aux personnages. Il n’y a d’ailleurs pas vraiment de personnage principal. La jeune Marie m’est apparue à la fois trop naïve et trop parfaite, même si tout cela se justifie plus tard. Elle n’a pas réussi à susciter chez moi l’émotion nécessaire. Le commandant Brunier, plus complexe, aurait pu être le personnage qui m’aurait embarqué mais il ne mène pas assez le récit. Et il faut bien voir dans certains passages quelques longueurs.

Dans un deuxième temps, l’intrigue historico-scientifico-ésotérique ne m’a pas convaincue. Je crois que c’est surtout l’alliance science et ésotérisme n’a pas réussi à m’embarquer. Il m’a semblé que certains passages étaient tirés par les cheveux ou que cela allait trop loin. Enfin, l’argument féministe manque, à mon avis, de subtilité.

J’ai remarqué que l’auteur entretient une relation ambivalente avec Dan Brown. Le roman s’inscrit clairement dans sa lignée et pourtant par deux fois, le narrateur l’évoque avec ironie, au point de le faire apparaître implicitement dans le roman. C’est peut-être ce qui explique l’importance de la documentation, comme une garantie de ne pas tomber dans les approximations danbrowniennes.

Une question demeure pour moi: est-ce que je n’ai pas adhéré à l’intrigue parce que je n’y ai pas cru ou parce que je me suis refusée à y croire? La fin du roman est en tout cas particulièrement dérangeante et inquiétante.

2 commentaires sur “Le dernier hyver de Fabrice Papillon

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